Histoire

mames 500

      

Donnemain remonte à plusieurs siècles.
A l'époque romaine, Donnemain s'appelait Dominum Mametem. Dès 1120, on le trouve sous le nom de Domiemanum ; puis successivement :

  • Donamen, vers 1140
  • Dunemein, vers 1180
  • Donemein, en 1202
  • Domiemen, en 1226
  • Domma-Manus, vers 1250
  • Saint-Mamert, en 1372
  • Donnemoien, en 1327
  • Sanctus-Mames-propre-Castridunum, en 1432
  • Dommain, en 1440
  • Saint-Mémer, en 1521
  • Saint-Mamets, en 1546
  • Dommain ou Saint-Mamès ou Saint-Mamets en 1682
  • Donnemain Saint-Mamest (Etat-civil) en 1792
  • Donnemain Saint-Mamert.

 

Statue de Saint Mamès (Église de Donnemain)

 

 

Et enfin en 1920, Donnemain-Saint-Mamès est passé dans la liste officielle du Ministère de l'intérieur.

Beaucoup s’interrogent sur le nom de Donnemain, et certains y voient une contraction de l’expression «  donne la main ». Ils n’ont pas tort. En effet, il y a quelques siècles, alors qu’il n’existait pas à Dheury, de pont enjambant la Conie, un brave ermite, l’ermite de Saint Mamès, se rendait fort utile. De part l’absence de pont, il existait de nombreux endroits à gué. Un des gués se trouvait à peu près vis-à-vis de Beaulieu. Il était peu large et des gouffres le cernaient. L’ermite, un falot à la main, et aidé de son chien, tendait la main aux voyageurs, surtout par les nuits sans lune, et les aidait à franchir le gué. Cette action de « donner la main » a donné son nom au bourg par la suite. Ajoutons que lors des travaux de restauration de l’église de Donnemain, on a découvert, accotés à la face nord, les restes d’une construction fort ancienne formant un réduit qui passe pour être la grotte du bon ermite.

Mais la légende de l’ermite qui donnait la main pour faire passer un gué de la Conie à la vie dure, comme explication populaire du nom de Donnemain. On la voit reparaître régulièrement sous la plume de journalistes amusés.
Rappelons, avec le Centre des Archives nationales chargé de l’étude des noms de lieux, que Donnemain est la plus ancienne forme du mot signifiant « Saint Mamès » (comme Dammarie ou Donmemarie signifie Sainte Marie). On a ici l’évolution de Domnum Mametum, Saint mamert (ou Mamet) étant, aujourd’hui encore, le patron de la paroisse.
Quant l’évolution en Donnemain ne fut plus comprise à la fin du XIVème siècle, on jugea utile d’ajouter clairement le nom du saint, si bien que le saint patron est nommé deux fois. « Don » est domnum, « saint », « nemain » est une corruption de l’ancien Mamet.

Dominum Mametem = Saint-Mamès

Donnemain-Saint-Mamès est donc un pléonasme.

La légende de l’ermite est donc tout à fait superflue.

(d'après les recherches de l' Abbé Guy Villette)

Près du hameau de Beaulieu, on extrayait autrefois une argile blanche et friable ressemblant au kaolin qui fut longtemps employée par les manufactures de Beaugency et par la faïencerie installée dans les dépendances du château de Châteaudun.